Frédéric Malette_Parade sexuelle_2023_29,7 x 21_collage, graphite sur calque_Galerie Catherine PutmanFrédéric Malette_Semblables et si différentes_2023_29,7 x 21_graphite et peinture sur calque_Galerie Catherine PutmanFrédéric Malette_Sans titre 7_2023_29,7 x 21_collage, graphite et peinture sur calque_Galerie Catherine PutmanFREDERIC MALETTE-Travaillez votre nature-24x32cm-graphite sur calqueFREDERIC MALETTE-croute-50x65cm-graphite sur calque-5FREDERIC MALETTE-croute-50x65cm-graphite sur calque-7Frédéric Malette_Vase 1_2023_150 x 120_graphite sur calque et papier, colle, pastel et essence_Galerie Catherine PutmanFrédéric Malette_Sans titre 1_2023_29,7 x 21_graphite et peinture sur calque_Galerie Catherine PutmanFrédéric Malette_sans titre vanille_2023_Galerie Catherine PutmanFREDERIC MALETTE-bouche de fleur-24×32 cm-graphite, pastel, essence sur calque-2023-4FREDERIC MALETTE-croute-50x65cm-graphite sur calque-3Frédéric Malette_Vase 2_2023_150 x 120_graphite sur calque et papier, colle, pastel et essence_Galerie Catherine PutmanFrédéric Malette_Serpent_2023_150 x 120_graphite sur calque et papier, colle, pastel et essence_Galerie Catherine PutmanFrédéric Malettefrédéric Malette_Sans sujet particulier_2023_29,7 x 21_graphite sur calque_Galerie Catherine PutmanFREDERIC MALETTE-L importance du moment-24x32cm-graphite sur calqueFREDERIC MALETTE-croute-50x65cm-graphite sur calque-4Frederic Malette-Meteores 4-21×29,7cm-graphite et huile sur calque-2024.jpg (1)Frédéric Malette_Bruler les fleurs_2023_29,7 x 21_graphite et peinture sur calque_Galerie Catherine PutmanFREDERIC MALETTE-Bruler les fleurs-24x32cm-graphite sur calque et colle-2023FREDERIC MALETTE-bouche de fleur-24×32 cm-graphite, pastel, essence sur calque-2023-1FREDERIC MALETTE-bouche de fleur-24×32 cm-graphite, pastel, essence sur calque-2023-3FREDERIC MALETTE-bouche de fleur-24×32 cm-graphite, pastel, essence sur calque-2023-2le monde entier dans mon jardin FREDERIC MALETTE-le monde entier dans mon jardin 2Frédéric Malette_Bruler les fleurs_2023_150 x 120_graphite, pastel, peinture aerosol, calque, collage_Galerie Catherine Putmanle monde entier dans mon jardin_GRAPHITE, ACRYLIQUE_FREDERIC MALETTEFREDERIC MALETTE-Femme à oeillet-70x100cm-graphite, pastels, essence-montmartre-2023FREDERIC MALETTE-croute-50x65cm-graphite sur calque-6Frédéric Malette_Sans titre 2_2023_29,7 x 21_collage, graphite et peinture sur calque_Galerie Catherine PutmanFREDERIC MALETTE-homme à oeillet-70x100cm-graphite, pastels, essence-montmartre-2023Frederic Malette-Meteores 2-21×29,7cm-graphite et huile sur calque-2024.jpgle monde entier dans mon jardin 11le monde entier dans mon jardin 10FREDERIC MALETTE-le monde entier dans mon jardin 4le monde entier dans mon jardin 9le monde entier dans mon jardin 8FREDERIC MALETTE-le monde entier dans mon jardin 3le monde entier dans mon jardin 7
Brûler les fleurs
Ce projet est né lors de ma résidence à l’Académie des beaux-arts de Paris, en collaboration avec la Cité Internationale des Arts. J’y ai exploré l’iconographie conservée dans la bibliothèque historique du CIRAD, où se déploie toute une histoire de l’industrialisation des plantes. Ces documents, souvent précis et méthodiques, racontent le prélèvement, l’acclimatation et la transformation des espèces végétales au service d’objectifs économiques.
Derrière ces images de contrôle et d’ordre, on devine pourtant d’autres présences : des gestes, des mains, des regards. Ces « invisibles » ne figurent pas dans les textes officiels, mais leur empreinte est là, discrète et persistante. Les dessiner, c’est leur redonner une place dans le récit — et interroger un mot trop souvent admis sans débat : le « progrès ». Qui le définit ? Qui en tire profit ? Qui en supporte les conséquences ?
Mes dessins, au graphite et sur calque, mêlent figures issues de l’histoire de l’art, motifs végétaux, fragments de paysages et corps fragmentés. Ils empruntent autant à la mythologie qu’aux planches botaniques, superposant, masquant ou déchirant les images pour les réécrire. Ce travail s’inscrit dans une réflexion plus large sur les rapports de domination — historiques, économiques ou symboliques — qui façonnent notre relation au vivant.
En arrière-plan, il y a ma propre histoire, marquée par des fractures familiales et la perte d’une langue. Ces échos intimes ne sont pas le sujet, mais ils nourrissent mon rapport au dessin : un outil pour troubler les récits établis et faire apparaître ce qui résiste, ce qui échappe.